Le lac des Bouillouses
- altitude : 2016 mètres.
- capacité : 19 000 000 de mètres cube
- superficie : 149 ha
- volume :540 000 mètres cubes
Ce cliché réalisé sur plaque de verre par le géographe Emmanuel de Martonne, montre le lac vu de début de la vallée du Galbe :

Le barrage en maçonnerie a été construit entre 1903 et 1910, dans une zone marécageuse du fleuve « La Têt » appelée « La Grande Bouillouse ».
L’aménagement de ce lac visait à réguler le débit de la Têt et à fournir de l’électricité pour le fonctionnement du Train Jaune, grâce à des centrales hydroélectriques situées quelques kilomètres en aval et alimentées par des conduites forcées.
Selon Georges Jorré, auteur d’une étude parue en 1934 dans la evue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest :
Ce lac moribond, à demi asséché, a été ressuscité, voire agrandi par un barrage construit entre 1906 et 1910 qui lui donna une surface de 150 hectares et une capacité utilisable de 13.000.000 m3. On l’emploie de juillet à avril, et il est normalement vidé quand commence la fonte des neiges. Son écoulement est libre (800 litres par seconde au maximum). L’eau va actionner les centrales de Lacassagne et de Fontpédrouse, et concourt à ce titre à créer l’énergie nécessaire à la traction des chemins de fer électriques des Pyrénées orientales : c’est en pensant au chemin de fer de Cerdagne que la Cie du Midi construisit le barrage. Toutefois, après avoir alimenté lesdites usines, les débits prélevés sur le réservoir s’en vont dans les canaux
d’irrigation (p. 25-26).
— Jorré, Georges. « L’Aménagement hydroélectrique des lacs pyrénéens français ». In: Revue géographique des Pyrénées et du
Sud-Ouest, tome 5, fascicule 1, 1934. pp. 5-28.

Le 20 juillet 1903 marque le début des travaux de la route d’accès au futur chantier des Bouillouses. Il a ainsi été fixé le 7 juillet que c’est à cet endroit que sera construit le barrage qui alimentera la ligne du Train Jaune en électricité.
Au mois de septembre 1904, 3 entrepreneurs travaillent à la réalisation de la route des Bouillouses. Les travaux seront toutefois stoppés à l’arrivée de l’hiver et du froid pour reprendre au mois de mai. La route sera finalement achevée le 11 juillet 1904, une petite année seulement après le début des travaux.
Longue de 15 kilomètres, la route des Bouillouses permettra de ravitailler les ouvriers qui travailleront sur la construction du barrage d’alimentation de la ligne.
Après l’ouverture du Grand Hôtel, à l’été 1920, le lac des Bouillouses est un site d’excursion privilégié. En janvier, 1927, cet extrait du Bulletin officiel de l’Automobile-Club de France vante les promenades en canot automobile sur le lac et la qualité des truites :

Le lac et ses abords sont classés site naturel depuis le 24 juin 1976.
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